EO Wilson a déjà fait remarquer que « le véritable problème de l’humanité est le suivant : nous avons des émotions paléolithiques, des institutions médiévales et une technologie quasi divine ». Si le résumé de Wilson est proche de la vérité (et il existe de nombreuses preuves qui suggèrent qu’il l’est), alors que le dérèglement climatique continue de s’intensifier (comme la science est en mesure de le démontrer) et que le nombre de réfugiés climatiques en quête d’un refuge augmente (comme l’ont maintenant montré de nombreux organismes mondiaux, dont les Nations Unies), quelle transformation émotionnelle, institutionnelle et technologique le Canada atlantique est-il prêt à subir si nous prenons la décision consciente d’être ce refuge pour les personnes déplacées par le climat ? Si l’un d’entre nous veut trouver un abri contre ce que le secrétaire général des Nations Unies, le général António Guterres, appelle les « vents de la folie », alors un endroit, une collectivité de citoyens, doit montrer la voie au monde. Ce dialogue espère planter des graines qui pourraient un jour mûrir en une maison commune pour l’humanité, un lieu durable pour toute vie. Cela commence, comme il se doit, par une expression émotionnelle, institutionnelle et technologique collective du bon voisinage entre les Canadiens de l’Atlantique.